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Mon fiancé, sa mère et moi Page 23
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Nous passons encore quelques instants à emballer des cadeaux, puis ma mère et moi montons nous coucher. Je suis tellement fatiguée que je m’effondre tout habillée sur mon lit. Ma chambre est restée telle qu’elle était lorsque j’habitais ici. Sur le mur, le panneau d’affichage avec l’emploi du temps de ma dernière année d’université, mon diplôme de pom-pom girl et quelques photos d’étudiante… L’étagère croule sous les piles de livres de droit. Dans mon placard, pendue à un cintre, ma robe pour le bal de fin d’année voisine avec un certain nombre de robes de demoiselle d’honneur. Autrefois, lorsque je vivais ici, je croyais avoir tout compris de la vie et que les choses seraient simples… Le lycée, puis l’université, la rencontre avec l’homme de ma vie, et un beau mariage. Puis, quelques années plus tard, la naissance de 2,4 enfants, la moyenne américaine. En repensant à tout cela, il me semble que j’étais très puérile. Je ne savais pas ce que signifiait avoir le cœur brisé et j’ignorais à quel point il fallait travailler dur dans la vie. Et combien il était difficile de faire son propre chemin. J’étais convaincue que j’aurais une vie agréable et que je serais heureuse pour toujours.
Dans mon programme, il n’était pas question de revenir vivre chez mes parents à trente ans passés. Allongée sur mon lit, je sens les larmes couler de nouveau. J’essaie de les refouler car je ne veux surtout pas inquiéter mes parents, mais elles coulent sans retenue. Alors je plonge mon visage dans mon oreiller et je laisse libre cours à mon chagrin…
Sur ma table de nuit, comme tous les soirs depuis que je suis ici, une feuille de papier mentionne tous les messages reçus à la maison. Tous les jours les mêmes : « 19 h 5, Jack a appelé » ; « 19 h 49, Jack a appelé » ; « 20 h 40, Jack est passé » ; « 21 h 55, Jack a appelé ». Ce sont quasiment les mêmes messages que ceux que mon assistante dépose sur mon bureau en évitant mon regard : « 9 h 27, Jack est passé » ; « 11 h 45, Jack a appelé » ; « 14 h 15, Jack a appelé » ; « 16 h 1, Jack a appelé » ; « 17 h 55, Jack est passé ».
Je m’assieds sur mon lit, je les prends et je les jette dans la poubelle.
25
— Oups, elle a recommencé ! chantonne Esther en entrant ce matin dans mon bureau.
— Qui a recommencé quoi? dis-je en levant les yeux de mes dossiers.
— Miranda! s’exclame Esther, visiblement au comble de l’excitation.
— Et qu’est-ce qu’elle a fait?
— La même chose que d’habitude !
Inutile de demander, je le sais déjà. Elle a couché avec un partenaire. Comme d’habitude, j’espère seulement que ce n’est pas avec le mien !
— Et c’est qui, cette fois ? dis-je alors que le téléphone se met à sonner.
— Passe dans mon bureau quand tu auras cinq minutes, murmure Esther, qui disparaît avant que j’aie eu le temps de lui dire que je préfère laisser mon correspondant aux bons soins de mon répondeur.
Avec l’information qu’elle vient de me donner, je ne décroche pas, je vais plutôt sur Internet dans le site de Gilson, Hecht et Trattner. Comme à mon habitude, je commence par taper le nom de Vanessa, puis je clique sur la rubrique « Nos avocats » et je survole le profil de Jack. Je me souviens du jour où il a fait la photo que j’ai sous les yeux. Bien que le rituel se reproduise chaque année, il avait apporté un soin particulier à sa tenue, car il venait d’être nommé partenaire. Nous avions parlé pendant tout le week-end de ce qu’il devait porter pour l’occasion. Son costume bleu marine – type « partenaire junior sérieux en passe de devenir très vite partenaire à part entière » – ou bien simplement une chemise et une cravate – type « partenaire junior sérieux beaucoup trop occupé pour perdre du temps à s’habiller spécialement pour une photo de trombinoscope ». Après moult débats, nous avions tranché pour le costume bleu marine, car ses cheveux bruns, toujours un peu ébouriffés, lui garantissaient un air suffisamment affairé. Il porte ainsi la cravate Chanel rose pâle que je lui ai offerte lorsqu’il a eu sa promotion. La sonnerie de mon Interphone interrompt le cours de mes pensées.
— Monique de Vouvray demande à vous parler, m’informe mon assistante.
Je la remercie et j’enfonce la touche me permettant de parler à mon interlocutrice.
— Nous étions convenues de discuter d’un accord, me dit-elle avec son accent français, est-ce que je ne vous dérange pas ?
— Pas du tout, je vous en prie, dis-je en réduisant l’écran de mon ordinateur afin de me consacrer à Monique. Je vous écoute, à quoi pensiez-vous ?
Après avoir discuté pendant une bonne heure, je suis impatiente de téléphoner à Vanessa. J’ai même failli à trois reprises lui envoyer un mail pour lui demander des détails sur Miranda. Mais j’ai préféré attendre d’en avoir terminé avec Monique, au cas où Vanessa aurait de mauvaises nouvelles à m’apprendre. Il me semble que ce serait encore pire avec un mail.
— Vas-y doucement, je suis prête à tout entendre, dis-je à ma meilleure amie dès que je l’ai au bout du fil. Mais ménage-moi quand même.
J’ai dû utiliser toute ma force de persuasion pour convaincre l’assistante de Vanessa d’interrompre la réunion qu’elle avait avec un client, mais je ne pouvais plus attendre une minute de plus.
— Tu es prête à entendre quoi ? demande-t-elle, l’air à la fois ravie de me parler et un peu coupable d’avoir laissé son client en plan pour cela.
— Tout ce que tu sais sur Miranda, dis-je à voix basse.
J’aurais bien fermé ma porte mais, comme personne ne le fait jamais chez SGR, cela risquerait d’attirer l’attention de mes collègues. Je poursuis en l’implorant à mi-voix :
— S’il te plaît, dis-moi que ce n’est pas Jack, et qu’elle n’a pas couché avec lui !
— Je croyais que tu n’avais plus rien à faire de Jack ?
— Oui, c’est vrai, dis-je un peu trop rapidement.
— Et que tes parents tentaient de récupérer toutes les arrhes qu’ils ont versées à droite et à gauche ? Le Pierre, le fleuriste Maximo Floral et j’en passe…
Pourquoi est-elle si cruelle avec moi ? C’est sans doute parce que mes peurs sont fondées. Elle essaie de gagner du temps avant de m’assener l’horrible nouvelle, ou alors c’est parce qu’elle est aigrie et en colère à cause de son divorce. Non, ce n’est pas cela, elle n’a pas une voix amère. Elle est plutôt espiègle et enjouée, ce qui est étrange, car Vanessa n’est jamais ni espiègle ni enjouée. C’est peut-être l’influence de ce nouveau type qu’elle fréquente. Au passage, je signale que je ne connais toujours pas son identité car, l’autre jour, chez Saks, il n’y avait que des scones aux myrtilles et plus aucun au chocolat, sinon, je suis sûre que je saurais déjà de qui il s’agit.
— Arrête de tourner autour du pot !
— Puisque tu ne veux pas lui rendre la bague de fiançailles de sa grand-mère, tu pourrais au moins le laisser s’amuser un peu avec une associée junior!
De saisissement, je manque de lâcher le téléphone.
— Oh, mon Dieu, alors c’est vrai ! Jack couche avec Miranda!
— Bien sûr que non ! Tu es dingue ou quoi ? Pourquoi est-ce qu’il coucherait avec Miranda, une fille du sud délicate et sexy, alors qu’il préfère les filles juives névrosées de Long Island?
— Tu trouves ça drôle ?
J’ai la bouche tellement sèche que je m’interromps pour boire une gorgée d’eau à la bouteille sur mon bureau.
— Oui, plutôt ! Je n’arrive pas à croire que tu aies interrompu ma réunion pour un truc pareil !
— C’était une urgence!
— Ce serait plus facile de vous réconcilier si tu t’étais installée chez moi comme la dernière fois.
— Mais de quoi parles-tu ? Je n’ai aucune intention de revenir avec lui !
— C’est ce que tu avais dit la dernière fois et tu as changé d’avis. Vous ne vous étiez pas adressé la parole pendant trois semaines, tu jurais que c’était fini, et pourtant vous vous êtes réconciliés, tu t’es installée avec lui et vous vous ê
tes même fiancés !
— C’était différent. La dernière fois, c’était ma faute, c’est moi qui avais tout fichu en l’air. Cette fois, c’est lui.
— C’était ça ton urgence? Me dire que c’est la faute de Jack si tu as rompu tes fiançailles ? Je le savais déjà!
— Non, l’urgence, c’est le scandale Miranda.
— Si tu veux tout savoir, elle a remis ça. Elle a encore couché avec un partenaire, mais ce n’est pas Jack. Elle a été découverte dans une situation compromettante dans les toilettes pour hommes du quatorzième étage, en compagnie du chef du département faillites.
— Will Peters ?
— Ouais!
— Beurk.
— Comme tu dis. Et elle aurait pu au moins choisir les toilettes du rez-de-chaussée en marbre, ça aurait été plus chic.
— Epargne-moi les détails !
— Bon, s’esclaffe-t-elle, maintenant tu es décidée à renouer avec Jack ?
— Non, Vanessa, inutile d’insister, je ne reviendrai jamais avec lui.
— Mais pourquoi ? Tu vois bien que ton obsession de Miranda était uniquement dans ta tête !
— Je sais, mais il n’y avait pas que cela. Le problème, c’est que ce n’est pas l’homme que je croyais.
— Si, Brooke, tu te trompes.
— Non, et j’espérais que toi, au moins, tu le comprendrais, parce que c’est exactement la même histoire que Marcus et toi. Tu as compris qui il était, n’est-ce pas ?
— Je l’espère, répond-elle d’une voix douce.
— Tu vois ! Et maintenant, tu as rencontré quelqu’un qui est bien mieux.
— C’est vrai, dit-elle sur un ton joyeux à l’évocation de l’homme mystérieux.
— Donc tu vas tout me raconter sur lui, dis-je calmement pour ne pas l’effaroucher.
— Tu sais, si tu étais aussi tenace dans tes plaidoiries…
— S’il te plaît, je meurs d’impatience que tu me racontes tout !
— O.K., O.K., dit-elle en riant.
— Est-ce qu’il est aussi beau que…
Je m’interromps au milieu de ma phrase. Je ne devrais pas comparer le nouvel homme de Vanessa à Marcus. D’abord, parce que très peu d’hommes peuvent soutenir la comparaison avec lui et, ensuite, parce que je ne voudrais pas que l’image de son ex interfère avec sa nouvelle idylle.
— Euh, est-ce qu’il est beau?
— Oui, il est aussi beau que Marcus et même plus. En fait, il est comme lui, mais en mieux.
— Oh!
Que puis-je ajouter de plus ? Je ne suis pas sûre que son mystérieux amoureux apprécie d’être ainsi comparé au précédent. En tout cas, il faut que je lui rappelle de rester prudente. Cela pourrait tout gâcher si, dans le feu de l’action, elle criait le nom de son ex…
— Il a toutes les qualités de Marcus avec d’autres en plus.
— Sois prudente et surtout ne l’appelle pas Marcus !
— Ne t’inquiète pas, cette fois, je crois que je sais ce que je fais.
Je raccroche, le sourire aux lèvres. Je suis si contente pour elle. Après tout ce qu’elle a traversé, elle mérite d’être heureuse. Divorcer au moment où votre meilleure amie prépare son mariage doit être une épreuve difficile. Je suis soulagée qu’elle ait tiré les leçons du passé et qu’elle sache désormais où elle va.
J’aimerais pouvoir en dire autant.
26
Il n’y a rien de plus humiliant pour une fille que d’annuler son propre mariage. Annoncer la nouvelle à ses amis et à sa famille est une véritable épreuve. Il faut expliquer et donner des détails à chacun, puis renvoyer les cadeaux qu’on vous a faits. Mais le pire, c’est d’appeler ensuite tous les fournisseurs et tenter de récupérer les arrhes que vous avez versées pour la cérémonie qui devait célébrer le plus beau jour de votre vie. Bien que mes parents aient fait l’essentiel des démarches, c’est vraiment affreux. Maman a stoïquement emballé tous mes cadeaux un par un, pour les retourner à l’envoyeur, accompagné d’un petit mot gentil.
Puis mon père a appelé l’hôtel Pierre pour les prévenir de l’annulation de la réception. Je sais que cela lui a fait de la peine d’annoncer que le mariage de sa petite fille chérie n’aurait pas lieu, car ma mère et lui rêvaient de ce jour depuis ma naissance. Mais le plus douloureux pour lui fut de renoncer aux vingt pour cent d’acompte qu’il avait déjà versés. Ce jour-là, il avait le teint gris, comme à chaque contrôle fiscal ou sanitaire, ou lorsque les New York Jets perdent un match. En fait, j’ai l’impression que ce qui l’a le plus énervé, plutôt que cette perte d’argent, c’est de ne pas être parvenu à négocier une ristourne avec l’administration du Pierre. Cela dit, je dois reconnaître que la plupart de nos fournisseurs ont été vraiment sympas, très professionnels et plus que compréhensifs. Quand ma mère a appelé le fleuriste Maximo, il lui a dit de son charmant accent espagnol ou italien qu’elle ne devait pas s’inquiéter, car une femme aussi délicieuse que sa fille était sûre de trouver un autre mari très vite. C’est pourquoi, comme il le lui a expliqué, en tout cas c’est ce qu’elle a cru comprendre car il a vraiment un accent à couper au couteau, il conserverait notre acompte jusqu’à mon prochain mariage, qui, selon lui, ne devrait pas tarder. Ma coiffeuse, Starleen, a d’abord eu une crise d’hystérie incontrôlable à l’annonce de la nouvelle, m’obligeant à la rassurer longuement sur mon état. Puis elle a fini par se calmer car elle doit « être forte pour moi ». Puis elle a ensuite accepté, du fond du cœur, de ne pas garder l’acompte, que je ne lui avais du reste pas encore versé. Même Savannah Moore, la responsable du groupe de musique – dont à un moment je ne voulais plus – a rendu l’argent à mon père, lui expliquant qu’elle avait une longue liste d’attente pour la même date et qu’elle n’aurait donc aucun mal à trouver un nouveau client. Probablement en moins d’une heure.
Oui, même dans ces moments les plus sombres de ma vie, et peut-être de la vie de mes parents, nous avons eu de la chance, car travailler avec ces professionnels a été un vrai plaisir. Ils nous ont facilité la tâche, et le passage de future mariée à célibataire n’a pas été aussi pénible que j’aurais cru.
Ils ont tous été à la hauteur. Sauf Jay Conte, mon photographe-vidéaste. On aurait pu croire qu’après avoir pris la peine de le sortir de prison – techniquement, ce n’était qu’un centre de détention, mais tout de même – nous aurions une relation un peu particulière. Pas du tout. Bien que mon père l’ait appelé pour lui annoncer la nouvelle, il me traque jusque dans mon bureau.
— Brooke, le vidéaste de votre mariage est ici et veut vous voir, me dit mon assistante ce matin, en gloussant dans l’Interphone.
Mon quoi ? Visiblement, elle n’a pas lu la petite note que je lui ai envoyée pour l’informer que tout était annulé. Il n’y a plus de mariage, plus de vidéaste. Il n’y a donc aucune raison que Jay Conte se pointe ici. Alors que j’essaie de l’expliquer à ma secrétaire, j’entends de plus en plus de petits rires et des gloussements dans l’Interphone.
Mon Dieu, que se passe-t-il derrière cette porte ? Est-ce qu’il lui fait peur? La menace-t-il de la tuer? Ou bien de me tuer, moi ? Non, ce ne sont pas des cris de peur, mais bien des gloussements d’excitation. C’est pire que ce que je craignais. Ne serait-il pas tout simplement en train de draguer mon assistante ? De flirter avec elle ? C’est la première chose qu’on vous apprend dans les films, il ne faut jamais se laisser séduire par la mafia.
Jamais flirter avec un mafieux.
Bon sang, elle n’a pas vu Scarface ?
— Heu, dis-je dans l’Interphone, qui avez-vous dit?
— Moi, dit Jay, qui se matérialise à ma porte, je vous avais apporté des fleurs, mais elles plaisaient à votre assistante, alors je les lui ai offertes.
— Vous vouliez m’offrir des fleurs ?
Ce type me drague. Il est venu jusqu’à mon bureau pour me demander de sortir avec lui. J’aurais dû m’y attendre – je suis sûr qu’il a été enchanté d’apprendre que Jack et moi a
vions rompu. Il s’est précipité ici pour se jeter à mes pieds et m’avouer sa passion. C’est lui qui m’a suivie et photographiée en se cachant quand je me rendais chez Monique. J’avais bien dit à Vanessa que j’étais la cible des paparazzis ! Elle s’est moquée de moi, mais j’avais raison! Bon sang, je suis irrésistible!
— Oui, je vous ai apporté des fleurs, des roses précisément, parce que j’étais sûr de vous trouver en larmes à cause de votre rupture, dit-il en posant sa main sur son cœur comme s’il s’apprêtait à chanter l’hymne national ou à prononcer le serment d’allégeance.
— Euh, merci beaucoup mais il ne fallait pas…
— Tant mieux, je préfère ça parce que cette fille est vraiment canon, s’exclame-t-il en s’asseyant en face de moi sans attendre que je le lui propose.
— Je vous en prie, c’est ma secrétaire.
— Bon, j’ai parlé avec votre père et je voulais vous dire que je suis vraiment désolé de ce qui vous arrive, à Joe et à vous.
— Jack.
— Oui, bien sûr, Jack. J’en étais où?
— Aucune importance.
Je m’enfonce dans mon fauteuil tout en réfléchissant à la raison de sa visite impromptue. Pourquoi est-il ici, puisqu’il sait déjà que le mariage n’aura pas lieu ?
— Il y a une autre raison à ma venue.
Il sort un cure-dent de la poche intérieure de sa veste et le plante dans sa bouche. Il le fait passer de gauche à droite tout en continuant à parler.
— Je sais bien qu’il n’y a plus de noce, mais nous avions un contrat tous les deux.
Comment se fait-il que lorsqu’il dit « contrat » j’entends aussitôt « sur votre vie » ?
Les sens en alerte, je me redresse dans mon fauteuil.
— Oui, c’est vrai, lui dis-je, je comprends, c’est pourquoi je vous propose de garder l’acompte. Vous n’en avez pas déjà parlé avec mon père ?
— Si, bien sûr, mais vous devez comprendre que vous ne pouvez pas me décommander comme cela. Ce n’est pas aussi facile que cela.
Oh, mon Dieu, j’ai un mafieux dans mon bureau et il s’énerve parce que je ne veux plus faire appel à lui. Dans une minute, il va me recommander de faire mes prières. Non, je suis trop jeune pour mourir!